Acte de naissance N° 2480 : VIALAN Louis. Signatures : BAZIN,
MANDRET, DULON
Acte
de naissance N° 2481 : GARDES Charles Romuald Signatures :
BAZIN, MANDRET, DULON
Les deux enfants
furent déclarés à l'Etat civil le 11 décembre à deux heures du soir et dans
l'ordre chronologique des naissances. Si l'existence de Louis VIALAN fut brève,
celle de Charles Romuald GARDES, fut glorieuse sous son nom d'artiste :
Carlos GARDEL.
En plus des déclarations à l'Etat
civil, les enfants furent baptisés par l'un des deux aumôniers de l'Hospice, le
père BERTRAND. Or, si jusqu'à présent nous possédions des extraits de baptême
de Charles Romuald GARDES, nous n'avions aucune copie de l'acte de baptême
original tel qu'il figure dans le
registre de la chapelle de l'Hospice de la GRAVE.
Dans ses archives, Ana TURÓN
possédait bien une photo de cette page ramenée en ARGENTINE par Adela DEFINO
après sa visite à TOULOUSE en décembre 1965. Cette photo fut publiée par la
revue argentine «Gente» N°517 du 19 juin 1975. On pouvait y voir la page du registre
des baptêmes accompagnée d'un article du journal «La Dépêche du Midi» daté du
24 juillet 1970.
Grâce à l'extrême amabilité du père
TEYSSEYRE du diocèse de TOULOUSE, nous avons pu obtenir une copie de ces deux
documents qu'avait reçus Adela DEFINO. Ils sont présentés ci-dessous :
Article de
«La Dépêche du Midi» du 24 juillet 1970.
Registre des baptêmes de la
GRAVE : Actes N° 191,192 et 193.
Ce document rend
compte de 3 baptêmes qui furent célébrés le 11 décembre 1890, et comme l'a
remarqué avec justesse Ana TURÓN, il s'agit vraisemblablement d'un
baptême collectif. L'Etat civil de TOULOUSE indique que le premier baptisé de
cette page, Charles Romuald GARDES, était né le 11 décembre (et non le 10 comme
indiqué sur son acte de baptême), le second, Louis VIALAN, le 10 Décembre,
tandis que Mélanie CORNAC était née le 8 décembre (et non le 11 comme indiqué
sur son acte de baptême). Il se peut que cette cérémonie fût décidée de manière
urgente car Louis VIALAN devait décéder le jour même à onze heures du soir. On
remarque que ces trois enfants sont tous nés de père inconnu, ce qui était le
lot de la maternité de l'Hospice de la GRAVE.
La marraine de Charles Romuald
GARDES se nomme Maria ARNAL, et c'est sur cette personne que vont porter nos
recherches.
Dans le recensement
de TOULOUSE-Ouest de 1891 présenté ci-après, son nom figure parmi le personnel
logé à l'Hospice de La GRAVE.
En dernière ligne : ARNAL, Maria, 17 ans,
française, ménagère.
Une première
recherche dans les tables décennales de l'Etat civil de TOULOUSE montre que le
patronyme ARNAL est peu répandu. Par exemple dans la période 1873-1882 il n'y a
eu à TOULOUSE que 7 naissances de ce nom, sur une moyenne annuelle de 2800
naissances. De même dans la période 1893-1902, on dénombre à TOULOUSE une
quinzaine de mariages dont l'épouse porte le patronyme ARNAL.
Dans le recensement de 1891, Maria
ARNAL est âgée de 17 ans, ce qui donne une année de naissance située dans la
fourchette 1873-1875. Des trois naissances de patronyme ARNAL relevées à
TOULOUSE en élargissant légèrement cette période, la plus rapprochée est celle
de Marguerite Marie Baptistine ARNAL, née le 2 octobre 1872.
Acte de naissance de Marguerite Marie Baptistine ARNAL (4 octobre 1872)
Le second prénom déclaré à l'Etat civil de
cette personne étant MARIE, le point
principal de la recherche sera de savoir si le prénom usuel de cette personne
pourrait être MARIA.
1- PARENTS de
Marguerite Marie Baptistine ARNAL
L'acte de naissance porte les indications
suivantes :
Lieu de
naissance : Jacobins*.
Père : Marc
ARNAL, chapelier, absent pour cause de voyage, 31 ans.
Mère : Jeanne
Marguerite MONFRAIX, mercière, 32 ans.
Les parents sont
mariés, et en l'absence du père, c'est Bernard ARNAL, oncle paternel et pompier
de profession, qui s'est présenté à l'Etat civil pour déclarer la naissance.
Les témoins
sont : Pierre COYNE, pompier, domicilié aux Jacobins, et Victor DILFIME,
employé à la Mairie.
*A TOULOUSE, les Jacobins étaient à l'origine
un monastère fondé par les Dominicains après la croisade des Albigeois contre
les Cathares. A la Révolution Française, les moines ont été chassés et les
bâtiments furent occupés par l'armée. L'église devint une écurie, et les
bâtiments une caserne. En 1865, la ville rachèta l'édifice, l'armée se retira
et les bâtiments abritèrent une caserne de pompiers avant de devenir le lycée
Pierre de FERMAT. L'église avec son cloître sont aujourd'hui un musée et font
des Jacobins un des plus beaux monuments de TOULOUSE.
Marguerite Marie
Baptistine ARNAL est donc née dans une caserne de pompiers. On peut penser
qu'en l'absence du père pour cause de voyage, la mère a accouché chez son beau
frère pour ne pas se retrouver sans assistance.
Marc ARNAL et Jeanne Marguerite MONFRAIX, parents
de Marguerite Marie Baptistine ARNAL, se sont mariés à TOULOUSE en 1871. Leur
acte de mariage permet de continuer les recherches :
Acte de
mariage de Marc ARNAL avec Jeanne Marguerite MONFRAIX (4 novembre 1871)
Commentaires :
Marc ARNAL,
chapelier de profession, est né le 10 août 1841 à BAZIÈGE
(village situé à 20km à l'est de TOULOUSE). Il est le fils de Jean ARNAL,
boulanger, décédé, et de Marie Anne MONFRAIX. Il réside avec sa mère à TOULOUSE,
22 rue de la Balance.
Son épouse, Jeanne
Marguerite MONFRAIX, sans profession, est née le 8 mars 1840 à FOURQUEVAUX
(village situé à 8km de BAZIÈGE). Elle est la fille issue du
mariage de Marc MONFRAIX avec Angélique LATRILLE. Elle habite avec ses parents
à TOULOUSE, à la même adresse que son époux, 22 rue de la Balance.
Il s'agit donc d'un
mariage entre voisins.
Les actes de
naissance de Marc ARNAL et de Jeanne Marguerite MONFRAIX sont présentés
ci-après :
Acte de naissance
de Marc ARNAL (10 Août 1841)
Acte de naissance de Jeanne
Marguerite MONFRAIX (8 mars 1840)
2- la Famille
ARNAL
Comme mentionné
précédemment, en 1871 Marc ARNAL épouse Jeanne Marguerite MONFRAIX et l’année
suivante naît leur premier enfant, Marguerite Marie Baptistine ARNAL. Vient
ensuite un petit frère prénommé Jean qui voit le jour le 19 septembre 1874.
Acte de naissance
de Jean ARNAL (19 septembre 1874)
Commentaires : Marc ARNAL, père de l'enfant, n'exerce plus le métier de
chapelier mais est devenu pompier tout comme son frère Bernard ARNAL qui a
signé comme témoin au bas de l'acte.
La mère qui était auparavant
mercière est à présent lingère. Le couple habite à TOULOUSE rue Traversière
Saint Aubin. Cette rue est voisine de la rue Palaprat où est née Berthe GARDES
et se situe dans un quartier ouvrier de la ville.
En marge de l'acte
de naissance, on apprend que Jean ARNAL s'est marié le 1er février 1898 à
LACASSE (village situé à 20km au sud ouest de TOULOUSE) avec Jeanne MIEGEVILLE,
et qu'il est décédé à TOULOUSE le 27 mars 1955.
Le recensement de TOULOUSE-canton Nord de 1876
mentionne la famille ARNAL :
Rue Saint Aubin, N°39, famille N°96 :
ARNAL Marc Pompier 35 ans
MONFRAY épouse ARNAL Marguerite Marchande 35 ans
ARNAL Marie S.P 4 ans
ARNAL Jean
SP 2 ans.
Dans le recensement
de 1876, des trois prénoms enregistrés à l'Etat Civil, seul celui de MARIE est
employé dans la vie courante pour la fille du couple. De même pour l'épouse,
dont les prénoms sont Jeanne et Marguerite, Marguerite est le prénom usuel.
Mais MARIE n'est pas MARIA, et
il faut continuer les recherches.
3 -DECÈS de Marc ARNAL, père de Marie ARNAL
En 1879, un
événement tragique secoue cette famille. Marc ARNAL meurt le 19 janvier 1879 à
l'âge de 38 ans. Il laisse une veuve de 39 ans et deux orphelins : Marie
(7 ans) et Jean (5ans).
Acte de décès de
Marc ARNAL (19 janvier 1879)
Il est possible que Marc ARNAL, pompier de
profession, soit mort victime de son devoir.
4- RECENSEMENTS DE
TOULOUSE DE 1881 et 1886
A partir de cette
date, la famille ARNAL se réduit à 3 personnes : Marguerite MONFRAIX, Veuve ARNAL et ses deux
enfants : Marie et Jean. Ils habitent à
présent Place de la Daurade à
TOULOUSE. *
* Cette adresse à
été trouvée grâce à un précieux renseignement d'Ana TURÓN
Recensement de
1881 :
Recensement TOULOUSE-Centre 1881, place de la Daurade.
La famille N° 24 se compose de :
ARNAL Veuve Marguerite 36 ans Lingère Veuve
ARNAL Marie 9 ans idem Enfant
ARNAL Jean
7 ans Ecolier idem
Commentaires : l'âge de Marguerite ARNAL est erroné : en 1881 elle a 41 ans et
non 36, par contre celui des enfants (9 et 7 ans) est juste. Marie ARNAL est
déclarée lingère de profession comme sa mère. On ne sait pas, vu son jeune âge,
s'il s'agit d'une erreur de transcription, où bien si elle travaille dans le
but d’aider sa mère pour subvenir aux besoins de la famille.
Recensement de
1886
La famille ARNAL habite toujours Place de la
Daurade à TOULOUSE
Recensement TOULOUSE-Centre 1886, place de la Daurade.
Commentaires : La famille est répertoriée sous le numéro 45 :
On constate une
importante erreur de transcription dans ce document :
Si les enfants ARNAL
Marie et ARNAL Jean sont bien répertoriés et que leurs âges respectifs (14 et
12 ans) correspondent bien à l'année 1886, il y a une erreur manifeste sur leur
mère Marguerite MONFRAIX, veuve ARNAL
A sa place on a
mentionné ARMENGAUD Jeanne, exactement comme sur la ligne précédente, ce qui
est une grave étourderie du transcripteur. Par contre l'âge indiqué : 48
ans pourrait correspondre à celui de Marguerite MONFRAIX, veuve ARNAL âgée
alors de 46 ans.
5- Recensement de
TOULOUSE de 1891, et mention de MARIA ARNAL
1- Place de la Daurade
La trace suivante
de la famille ARNAL apparaît au recensement de TOULOUSE-canton Centre de
1891, toujours Place de la Daurade, N°8.
C'est ce document important trouvé par Ana
TURÓN qui met un point final à notre incertitude sur le prénom MARIA.
Recensement TOULOUSE-Centre 1891,
place de la Daurade.
La famille N°12, au bas de la page se compose
de :
MONFRAIX Marguerite 45 ans Ménagère chef
ARNAL Maria 18 ans Mécanicienne fille
ARNAL Jean
16 ans Employé fils
Commentaires : Marguerite MONFRAIX apparaît sous son nom de jeune fille, mais
son âge est encore erroné (Elle a en réalité 51 ans). Elle est ménagère, donc
en principe elle s'occupe de son ménage et n'exerce plus de profession. On peut
constater un changement sur le prénom de la fille qui n'est plus mentionné
Marie, mais MARIA, ce qui lève le voile sur notre incertitude à propos
de la marraine de Carlos GARDEL. Cette modification du prénom s'explique par le
fait qu'un recensement est établi sur les déclarations des personnes, donc sur
des usages courants qui ne respectent pas toujours les prénoms déclarés à
l'Etat civil.
La place de la Daurade, où réside
cette famille depuis une dizaine d'années est très proche de l'Hospice de la
GRAVE. Elle se situe de l'autre côté de la Garonne, et il suffit de parcourir
quelques centaines de mètres en passant par le pont Saint Pierre pour se rendre
d'un point à l'autre.
Maria ARNAL est mécanicienne de
profession, ce qui peut paraître surprenant mais ce n'est pas un cas isolé car
dans la famille GRILL mentionnée ci dessous au N°2 de la place de la
Daurade, on trouve deux jeunes filles : Eugénie et Marie qui sont aussi
mécaniciennes.
Recensement de TOULOUSE-Centre
1891, place de la Daurade, N°9
Dans la famille N°2 :
GRILL Eugénie, 29 ans et GRILL Marie, 17 ans sont mécaniciennes.
Mais Maria ARNAL a
aussi été répertoriée comme résidente de l'Hospice de la GRAVE dans le
recensement de Toulouse de 1891. Cependant une analyse plus poussée sur les
conditions dans lesquelles se sont faites le recensement permet d'avancer
les points suivants :
1-
En 1891, Maria ARNAL n'était pas
majeure (En France, la majorité était fixée à 21 ans), et sa mère devait la
déclarer dans son foyer si elle y était présente une partie de l'année, ou
certains jours de la semaine.
2- Il ne s'agit pas des mêmes
secteurs : L'hospice de la GRAVE fait partie du canton de TOULOUSE-Ouest,
tandis que la place de la Daurade est dans le canton de TOULOUSE-Centre. Ce ne
sont pas les mêmes personnes qui ont rempli les registres de recensement.
3- Lorsque les enquêteurs du recensement se sont
présentés à l'Hospice de la GRAVE, il leur était impossible de circuler dans ce
vaste établissement pour mener à bien leur tâche. Ils se sont adressés auprès
de la direction de l'Hospice pour consulter la liste du personnel. On peut
rappeler que l'Hospice Saint Joseph de la GRAVE était un asile de vieillards et
possédait une maternité. Il comptait à l’époque près de 900 lits. Parmi le
personnel qui y résidait de manière permanente, on peut citer la congrégation
des sœurs de la Charité de Saint Vincent de Paul, des infirmières, une partie
du personnel employé pour l'entretien du bâtiment, la lingerie et toutes autres
tâches nécessaires au bon fonctionnement de cette unité. Cela peut se traduire
par un certain décalage entre la situation du personnel mentionnée dans les
registres et la situation réelle.
Il est à noter que
le recensement n'est pas un comptage exact de la population. Par exemple, ne
sont pas comptabilisés les militaires et les personnes non sédentaires comme
les bateliers, les forains ou les gens du voyage.
6 -MARIAGE DE MARIA (MARGUERITE MARIE BAPTISTINE)
ARNAL
Le 16 août 1897,
Marie Marguerite ARNAL épouse Eugène Paulin MAURICE à la mairie de TOULOUSE
comme le montre leur acte de mariage présenté ci-dessous :
Commentaires : Le marié, Eugène Paulin MAURICE, exerce la profession de polisseur
sur métaux, et habite rue Palaprat, au N°28. Le hasard fait qu'il s'agit de la
rue où est née Berthe GARDES et ou réside son père Vital GARDES qui décèdera en
1903.
Le père, Jean
Baptiste MAURICE, employé à la Mairie, habite place de la Daurade, N°8. Sa
mère, Rose Elisa Joséphine MARI est décédée.
L'Acte de Mariage
précise que le marié a adressé à son père un « Acte respectueux ».
Au 19ème siècle, la
loi française accordait aux hommes la majorité légale à 21 ans, et une majorité
«matrimoniale» à l’âge de 25 ans. Pour se marier, un jeune homme de moins de 25
ans devait obtenir l'accord d'au moins un de ses parents. Après l’âge de 25 ans
et jusqu'à 30 ans, s'il n'avait pas l'assentiment d'au moins un parent, il
devait adresser à son père un «Acte respectueux» rédigé par un notaire pour
l'informer de son futur mariage.
Le père du marié
s'opposait au mariage de son fils, et il n'a pas assisté à la cérémonie.
La mariée,
Marguerite Marie Baptistine ARNAL, est à présent fleuriste, et habite à la même
adresse que son époux, au 28 de la rue
Palaprat. On devine que les deux époux vivent ensemble et que ce mariage
régularise leur situation conjugale.
Jeanne Marguerite
MONFRAIX, mère de la future épouse, consent au mariage et réside dans la même
maison que le père du marié. Il s'agit donc d'un mariage entre voisins.
Lors du recensement
se 1891, soit six ans avant la célébration du mariage, la famille MAURICE était
mentionnée de la manière suivante :
Recensement TOULOUSE-Centre 1891, place de la Daurade.
Place de la Daurade N°9, Famille N°1
MAURICE Jean
Baptiste 54 ans Français Employé Chef
MAURICE Adèle 28 ans
'' '' fille
MAURICE Eugène 20 ans '' Niqueleur fils
MAURICE Gabriel 17 ans
'' Galocheur fils
MAURICE Jean 7 ans '' Ecolier fils
TAUPIAC Henriette 4 ans '' '' fille
Sous le même toit
vivent Jean Baptiste MAURICE qui est chef de famille et veuf. Sa fille Adèle
Joséphine MAURICE, âgée de 28 ans, a remplacé la mère décédée. Elle s'occupe du
foyer et de sa fille Henriette TAUPIAC née hors mariage le 10 mai 1887, et que
son père, Henri Rose Adolphe TAUPIAC a reconnue. Sont ensuite présents au foyer
trois garçons : Eugène Paulin, qui se mariera en 1897 avec Maria
ARNAL et qui exerce le métier de niqueleur, c'est à dire de polisseur sur
métaux. Gabriel, 17 ans, qui travaille dans un atelier de galoches (gros
souliers de cuir avec une semelle en bois), et le dernier Jean, 4 ans,
qui est écolier.
7- DESCENDANCE de Maria ARNAL et d’Eugène MAURICE
L’Etat civil de TOULOUSE ne mentionne aucune naissance que ce soit
avant ou après le mariage de Maria ARNAL et d’Eugène MAURICE, du moins jusqu'à
l'année 1910, dernière année consultable aux archives.
Il est cependant établi qu'en 1903
ce couple habitait à TOULOUSE. C'est ce que montrent les recherches effectuées sur la famille de
Jean ARNAL, frère de Maria ARNAL.
8- MARIAGE ET DESCENDANCE de Jean ARNAL
Jean ARNAL, frère cadet de Maria ARNAL, s'est marié à LACASSE, petit
village situé à 30 km environ au
sud-ouest de TOULOUSE, le 1er Février
1898 avec Jeanne MIEGEMOLLE.
Acte
de mariage de Jean ARNAL avec Jeanne MIEGEMOLLE (1er février 1898)
Cet acte permet
d'extraire les informations suivantes :
Le marié, Jean
ARNAL, est âgé de 24ans. Il est confiseur. Sa mère, Marguerite MONFRAIX, veuve
de Marc ARNAL, consent au mariage.
La mariée, Jeanne
MIEGEMOLLE, a 22 ans et est culottière. Elle travaille dans un atelier de
confection de caleçons pour hommes et de culottes pour dames. Les parents
consentent au mariage. De cette union vont naître deux filles :
1- Jeanne Marie Marguerite ARNAL, née le 1er
mars 1898
Acte de naissance de
Jeanne Marie Marguerite ARNAL
Cette naissance a
eu lieu un mois après le mariage des parents. Il indique aussi que les époux
sont domiciliés à TOULOUSE, rue Saint Jérôme au N°13. Les témoins sont des
pompiers comme l'était Marc ARNAL, le grand père de l'enfant, décédé en 1879.
2- Marcelle Eugénie ARNAL, née le 10 août
1903
Acte de
naissance de Marcelle Eugénie ARNAL
Comme dans l'acte
précédent, les parents habitent toujours rue Saint Jérôme à TOULOUSE, mais ce
qui retient l'attention ce sont les noms des témoins qui ont signé au bas de
l'acte. Le premier est Eugène MAURICE, 33 ans, polisseur sur métaux, c'est à
dire l'époux de Maria ARNAL. Il habite à la côte pavée, au N°47. L'autre témoin,
Pierre MAURICE, 40 ans, est vraisemblablement un autre membre de la famille.
Le recensement de TOULOUSE-canton Centre de
1911, mentionne la famille de Jean ARNAL :
Recensement de TOULOUSE-Centre de 1911, Rue de la Rispe
La famille N°20, est
composée de Jean ARNAL, son épouse Jeanne, et ses deux filles Jeanne Marie
Marguerite, et Marcelle Eugénie.
Le recensement de TOULOUSE de 1911 est incomplet et seul le canton de
TOULOUSE-Centre est consultable. De ce fait il n'a pas été possible de trouver
trace du couple Maria ARNAL - Eugène MAURICE.
9- MARIAGE EN
SECONDES NOCES DE Maria ARNAL
Eugène Paulin
MAURICE décède et Maria ARNAL se marie en secondes noces le 3 juin 1930 avec
Simon SALLES, un boulanger de 50 ans, veuf de Marguerite TERRE. Il habite à
TOULOUSE, 22 rue Valade. Maria ARNAL est alors âgée de 57 ans. Elle habite rue
Lancefoc, N°16 et exerce toujours la profession de fleuriste. Ces indications
proviennent de l'acte de mariage présenté ci-dessous.
Acte de mariage Simon SALLES avec Marguerite
Marie Baptistine ARNAL (3 juin 1930)
10 -CONCLUSION :
Cet acte de mariage est le dernier
document recueilli jusqu'à présent sur Maria ARNAL et cette recherche a permis
de mieux connaître celle qui fut la marraine du futur Carlos GARDEL.
En ce 11 décembre 1890, cette jeune
fille de 18 ans ne savait pas que l'enfant qu'elle tenait dans ses bras pendant
la cérémonie du baptême allait un jour devenir mondialement connu. Il est même
fort probable qu'elle ne l'a jamais su durant toute son existence. Cependant
son nom est désormais rattaché à celui de Carlos GARDEL, né de père inconnu et
baptisé très humblement. Pendant cette cérémonie, elle tenait l'enfant dans ses
bras et le gardait soigneusement sous sa protection. Elle fut et restera pour Carlos GARDEL, une lueur de tendresse
féminine qui rayonna sur ses premiers moments d'existence.
Le 12 mars 2015.
Georges GALOPA ANA
TURÓN
ANDOLSHEIM (FRANCE) AZUL
(ARGENTINE).